À LIVRE FERMÉ
"Allez, respire !". Zoé s’affairait en un vain massage cardiaque. Les ailes en croix, il gisait entre "Journal" et "corps".Elle ne comprenait pas. Le plus dangereux c’est le milieu, surtout si c’est un gros livre. Or, ils étaient à la page de titre au moment de l’accident.
Maur voulait faire ça sur les fruits, ce qui avait choqué Zoé : "Pourquoi pas une partouze ?".
Il est vrai que les prunes en bout de course avaient attiré des nuées de touristes auxquelles Zoé refusait de se joindre, d’autant qu’elle venait d’entamer un régime sans éthylène. En outre, elle disait préférer les nourritures spirituelles. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelait "l’intello". Bref, à cause de son snobisme, Maur était mort !
La femme dit en prenant le livre : "Journal d’un corps. C’est bien ?". L’ouvrant à la page trois, elle vit un insecte voleter. Zoé était déjà loin quand elle dit : "Tu savais que les moucherons mâles mouraient après l’accouplement ?"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
J'aime quand vous me laissez vos commentaires...