Katrin Acou-Bouaziz
lauréate du concours e-crire au féminin 2015
« Tu as carte blanche » m’a dit Fabienne. Voilà le genre de mots que j’aime lire. Pouvoir s’exprimer sans entrave, se laisser guider par l’inspiration, au fil des lettres qu’on enfonce dans le clavier.
Un peu comme « Le concours e-crire au féminin est ouvert ». La jubilation de l’occasion d’essayer. Presque encore plus belle que celle de remporter un prix (le troisième).
Alors j’ai écrit. Une première nouvelle dans la clarté turquoise d’un après-midi de vacances, la fenêtre ouverte sur les vagues molles un peu plus loin. La fièvre des idées qu’on torture pour les rendre intelligibles. Les mots qu’on soupèse pour raconter les sensations au plus juste, au plus près des autres. La chute qu’on espère surprenante. J’ai relu plusieurs fois et je n’ai pas aimé. J’ai fait relire par mon amoureux peu convaincu (mon critique de luxe toujours sincère) mais mes espoirs déjà ne vibraient plus.