mardi 23 juin 2015
Le prix de la discorde
J'ai encore envie de parler de ce livre. J'en suis tellement fière.
Qu'un de mes textes ait été distingué, qu'à travers cette nouvelle je puisse avoir été reconnue, cela me surprend encore. C'est un peu comme si la fenêtre d'une pièce toute grise venait de s'ouvrir tout à coup sur un horizon tout bleu… tiens un peu comme sur cette photo.
Cela fait dix ans que je travaille sans obtenir aucune reconnaissance professionnelle. Dix ans qu'on utilise - je devrais dire abuse - mes compétences en me faisant croire que je n'en ai pas. Dix ans qu'on ne me laisse entrevoir aucune perspective d'évolution.
Cela fait dix ans que je suis enfermée dans cette pièce toute grise.
Alors j'ai attendu un petit moment avant d'avouer à ma boss que j'avais reçu un prix. Je redoutais le moment où elle allait écarquiller ses yeux, j'avais peur de ce que j'allais y lire.
J'avoue avoir espéré un tantinet qu'elle achète le livre et me demande…
- Ma petite, si j'osais… est-ce que vous pourriez m'écrire un mot…
Oui j'ai espéré, rêvé. On ne se refait pas.
Quitte à dégringoler une nouvelle fois.
Déjà elle n'a même pas pensé à acheter le livre, pour quoi faire ? Et savait-elle aujourd'hui que j'étais à portée de sa voix lorsqu'elle a prononcé cette phrase ?
- Lauréate, elle ? Je ne l'imagine vraiment pas recevoir un prix…
J'ai reconnu l'intonation, cocktail original d'aigreur, de jalousie et de méchanceté. Elle me l'impose régulièrement depuis dix ans.
En d'autres temps, j'aurais été ébranlée. J'aurais peut-être même pleuré. Là j'ai encaissé.
Si elle savait combien ce livre me donne des ailes. Et encore plus envie d'écrire. Elle ne se doute pas que des histoires j'en ai plein la tête. Des projets aussi.
La fenêtre est grande ouverte et l'horizon tout bleu.
Je ne passerai pas dix ans de plus dans cette pièce toute grise.
#abeillesdeguerlain2015
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Coucou Fabienne! Moi aussi je suis heureuse pour toi et vraiment je te souhaite de lui clouer le bec à ta façon ma belle à cette pouf! La jalousie, la perfidie sont les armes des plus faibles!
RépondreSupprimerGros bisous à toi!
Des betes et méchants, y en a partout ! Obligé de faire avec, y'a pas de vaccin qui marche! on pourrait essayer de leur apprendre à etre gentils, ca marcherait pas.Dommage pour eux!
RépondreSupprimerIsa
Profite de ces ailes nouvellement découvertes pour prendre ton envol.
RépondreSupprimerElles sont repliées depuis trop longtemps, elles ne demandent qu'à s'ouvrir
Je te souhaite un beau et long voyage avec.
Nous te suivront au travers des histoires qui naitront de ces voyages.
Oh mais comme je l'imagine bien cette petite voix aigrette, pour l'avoir entendue durant quelques mois il y a déjà des années... Soulignée par un œil rond qui ne diffère de la gallinacée que par sa couleur ! Ce livre – et ceux à venir – est une belle victoire qui laissera au sol ces rampants. Bravo !
RépondreSupprimerSylvie
coucou ma Fabienne !courage dis moi on le trouve ou ton livre car même si j'ai du retard en lecture :j'adore te lire tu m'offre chaque un peu de chaleur humaine qui nous manque temps !!des ondes positives !tu as raison ignore cette harpie !en tout cas elle doit être drolement malheureuse pour être aussi mauvaise !c'est le lot des arrivistes :courage nous on t'aime pour ce que tu es et tu as du talent alors la vie est belle gros bisous josy
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