Ce pourrait être un texte écrit comme ça, au hasard d'une promenade sur la plage, le début d'une nouvelle, voire même la première page d'un roman aussi. Après tout pourquoi pas ?
J’ai marché sur la digue, les volets des villas étaient presque tous clos et dans le ciel gris, les mouettes dessinaient comme des cicatrices noires au milieu des nuages ; c’était juste gris, avec pour seules nuances, des pointes de noir et de blanc.
Aucune tâche de couleur par ici. Un jour d’hiver solitaire.
J’ai continué sur la digue et j’espérais qu’elle serait toujours là, posée sur la jetée, tourmentée, mais solidement ancrée face à la mer ; elle seule pouvait me ramener à toi.
J’ai passé la résidence du Phare, la villa Mariette dont les colombages zébraient l’horizon et juste après, je l’ai vue : elle était toujours là, comme nous l’avions rêvée ce jour d’hiver, si longtemps auparavant.
Nous avions marché dans la grisaille, une journée d’hiver de froid et de brouillard. Nous ne pouvions apercevoir ni la mer ni la plage, séparés par un rideau blanc. De l’autre côté se dressaient les ombres portées des maisons.
Tu m’avais tenu la main tout le long, je ne pouvais avoir peur, je n’avais jamais froid avec toi.
Et puis tu avais lâché ma main pour m’offrir cette parenthèse tout en bleu.
La Bluette était là.
C’était ainsi : tu étais le seul à pouvoir faire surgir en pleine grisaille un rêve à l’ossature bleue.
Je t’appelais le magicien des couleurs.
Tes mots m'imprègnent ce matin. Bises Fabienne!
RépondreSupprimerJolis mots, belle idée !
RépondreSupprimerHa non ! moi, je l'appelle depuis toujours "la maison qui rit" et je la préfère quand le bleu est un peu passé; Ceci dit j'aime cette maison depuis mon enfance ( c'est dire!)
RépondreSupprimerIsa
Hantés par ces maisons, façonnés par ces antres. A+
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