LE BLOGLE BACKSTAGE

vendredi 2 janvier 2015

Timbuktu


Je fais parfois ce cauchemar.

Je n'ai plus le droit d'écouter de musique ni de chanter.  D'aimer qui je veux. De lire les livres dont j'ai envie. D'éclater de rire. De m'habiller comme je veux. De sortir seule.
Et puis je me réveille et je suis libre.

Ce soir j'ai vu Timbuktu.
C'était un peu comme dans mon cauchemar. Il y avait des jeunes gens à qui on interdisait d'écouter ou de faire de la musique. Des femmes qu'on voulait marier de force et qui devaient couvrir leurs cheveux, leurs mains, leurs jambes. Des enfants qui n'avaient plus le droit de jouer au football. Des hommes et des femmes qui étaient lapidés, fouettés, emprisonnés, assassinés.

Et puis je suis sortie du cinéma. J'ai marché dans la rue noire, j'étais seule, je pouvais chanter, je portais une robe que j'avais choisie, j'allais rejoindre l'homme que j'aime.
J'étais libre.

1 commentaire:

  1. Qu'est ce que c'est bon d' etre libre ( ou presque ) de penser, de faire, de rever... On ne se rend pas toujours compte de ce luxe
    Isa

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