Hier, sur le parking pluvieux du magasin où je venais justement de (presque) finir mes emplettes de Noël, je ne sais pas pourquoi, tout à coup, ce film m'est revenu en mémoire.
Alors de fil en aiguille et en vrac comme à mon habitude, j’ai pensé à toutes ces mères et ces pères qui, faute de moyens, sont emplis d’angoisse à l’idée de décevoir leurs enfants pour Noël. A ces retraités du Nord de la France qui, espérant depuis octobre le versement de leur pension, sont plongés dans une insécurité financière et matérielle réelle (ayant pour cause un dysfonctionnement administratif absurde). Aux regards gênés de ces personnes croisées le jeudi matin lorsqu’elles attendent sur le trottoir en face de chez moi l’ouverture des restaus du cœur. Au visage désespéré de cette femme debout à côté de sa voiture en panne, alors que personne ne songe à s’arrêter pour l’aider malgré ses feux de détresse clignotants dans la nuit comme un sapin de Noël.
Tous ces gens que l'on ne remarque pas. Tous ceux que l'on ne voit plus. Tous ceux que l'on ne veut pas voir.
Et finalement je me suis dit qu'avec ou sans neige, elle peut être parfois bien triste la magie de Noël.
* Ce que j’entends par là ? Dans ma terminologie personnelle, un film dont près de 20 ans plus tard je me rappelle l’émotion qu’il m’a procurée, est un film magnifique.
Et "ceux" que l'on ne veut plus revoir, que l'on fait disparaitre peu à peu, tard dans la nuit pour un retour "simple"!... La vie, en effet, n'est pas toujours "magique" !!
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