La légende de la photo précise qu’elle a du mal à tenir en équilibre sur ses pieds qui ne mesurent que 15 cm. Incrédule, je regarde mon double-décimètre. 15 cm pour des pieds d’adulte, cela semble impossible.
mardi 30 décembre 2014
Pied de nez
mardi 23 décembre 2014
Photo souvenir
Pour Noël, mon grand m’a demandé de lui offrir un shooting photo.
Il a parfois des idées insolites mais j’aime ça. Ce matin, je l’ai donc emmené en région parisienne dans le studio photo d’un jeune photographe*. Et pendant qu’ils réglaient leurs affaires, j’ai flâné dans le quartier.
J’ai eu l’impression d’arpenter mes souvenirs.
En passant devant cette façade, je me suis rappelé cet immeuble que j’ai quitté il y a plus de dix ans. La chambre de mon grand, la salle de bains et la cuisine qui donnaient sur la cour.
Mon grand… il était alors si petit. J’ai repensé à sa bouille toute ronde qui me faisait tellement craquer.
Après quand je suis montée le retrouver et que j’ai vu les photos, j’ai eu un choc.
Mon fils était donc devenu ce presque homme. Il était là le bébé que j’avais porté dans mon ventre, tenu dans mes bras, couvert de baisers.
Je pouvais passer des heures à le regarder grandir.
Le temps s'était donc écoulé si vite ?
Je n'avais rien vu venir.
Un jour, les photos de ce matin seront, elles aussi, reléguées au rang de souvenirs.
Après quand je suis montée le retrouver et que j’ai vu les photos, j’ai eu un choc.
Mon fils était donc devenu ce presque homme. Il était là le bébé que j’avais porté dans mon ventre, tenu dans mes bras, couvert de baisers.
Je pouvais passer des heures à le regarder grandir.
Le temps s'était donc écoulé si vite ?
Je n'avais rien vu venir.
Un jour, les photos de ce matin seront, elles aussi, reléguées au rang de souvenirs.
dimanche 21 décembre 2014
En grève
Je l'ai pourtant prévenue.
Elle n'a pas tenu compte de mes menaces. Elle a pensé que je ne le ferais pas. Elle m'en croit incapable.
Elle ne me connaît donc pas ?
Je lui ai répété 10 000 fois.
- C'est la dernière fois !
Nous nous sommes même mises d'accord.
- Promis, hein ?
jeudi 18 décembre 2014
Y'aura-t-il de la neige à Noël ?
Hier, sur le parking pluvieux du magasin où je venais justement de (presque) finir mes emplettes de Noël, je ne sais pas pourquoi, tout à coup, ce film m'est revenu en mémoire.
Alors de fil en aiguille et en vrac comme à mon habitude, j’ai pensé à toutes ces mères et ces pères qui, faute de moyens, sont emplis d’angoisse à l’idée de décevoir leurs enfants pour Noël. A ces retraités du Nord de la France qui, espérant depuis octobre le versement de leur pension, sont plongés dans une insécurité financière et matérielle réelle (ayant pour cause un dysfonctionnement administratif absurde). Aux regards gênés de ces personnes croisées le jeudi matin lorsqu’elles attendent sur le trottoir en face de chez moi l’ouverture des restaus du cœur. Au visage désespéré de cette femme debout à côté de sa voiture en panne, alors que personne ne songe à s’arrêter pour l’aider malgré ses feux de détresse clignotants dans la nuit comme un sapin de Noël.
Tous ces gens que l'on ne remarque pas. Tous ceux que l'on ne voit plus. Tous ceux que l'on ne veut pas voir.
Et finalement je me suis dit qu'avec ou sans neige, elle peut être parfois bien triste la magie de Noël.
* Ce que j’entends par là ? Dans ma terminologie personnelle, un film dont près de 20 ans plus tard je me rappelle l’émotion qu’il m’a procurée, est un film magnifique.
lundi 15 décembre 2014
Nommé désir
Je viens de regarder Un tramway nommé Désir.
A chaque fois que je revois ce film, je suis extrêmement troublée. Troublée par la moiteur de son univers. Par la violence qui s'en dégage. Par sa modernité dans l'observation de la folie.
Elia Kazan rend palpable l'atmosphère du texte de Tennessee Williams. Vivian Leigh-Blanche Dubois est sublime de fragilité et de névrose. Marlon Brando-Stanley Kowalski, qui incarne l'animalité à l'état pur, n'est et ne sera plus jamais aussi beau.
Un tramway nommé Désir est comme un diamant brut. Coupant, étincelant, remarquable. Douloureux aussi.
A chaque fois que le film se termine, j'ai mal.
Un tramway nommé Désir, Elia Kazan, Etats-Unis, 1951, avec Vivian Leigh, Marlon Brando, Kim Hunter, Karl Malden.
Oscars de la meilleure actrice, de la meilleur actrice de second rôle, du meilleur acteur de second rôle, de la direction artistique.
jeudi 11 décembre 2014
Fausse note
Alors que le débat
sur la notation fait rage…
C'est l'histoire d'un petit garçon qui rame, qui bosse, qui rame encore, qui bosse encore et dont les notes malgré tous ses efforts ne dépassent jamais la moyenne quand elles l'atteignent. Ça commence dès l'entrée au CP. Ça continue ensuite pendant des années. Ça semble ne jamais vouloir se terminer.
C'est l'histoire d'une petite fille qui arrive à tout tout de suite, qui bosse un peu parfois quand elle en a envie et dont les notes dépassent tout le temps et largement la moyenne sans jamais descendre en dessous. Ça commence dès l'entrée au CP. Ça continue ensuite pendant des années. Ça semble ne jamais vouloir se terminer.
C'est l'histoire de mes deux enfants que j'aime tout autant l'un et l'autre.
D'un côté, des notes qui relèvent du cauchemar pour lui et pour moi.
De l'autre, des notes qui sont une fierté pour elle et pour moi.
C'est l'histoire de la différence. De l'injustice. Des débats stériles.
C'est l'histoire de la vie tout simplement.
samedi 6 décembre 2014
Aimer, être aimé(e)
J'ai toujours eu envie qu'on m'aime pour moi.
Pour ce que je suis vraiment. Et non pas comme l'autre aurait voulu que je sois. Ou comme j'aurais voulu être pour lui. Ne pas avoir à me forcer à être autrement. Conserver mon intégrité. Ne pas avoir à composer. Ne pas avoir l'impression de me renier.
Je crois qu'il est là le premier défi de l'amour : aimer l'autre tel qu'il est et non pas tel qu'on aimerait qu'il soit. Et puis dans l'autre sens, se laisser aimer tel(le) qu'on est vraiment.
Pendant longtemps je n'y suis pas parvenue. J'agissais dans l'obligation. Avec la volonté de paraître parfaite jusqu'à m'oublier en chemin. Ou au point de départ de la relation amoureuse tout simplement. Je réalise aujourd'hui que je me suis souvent contrainte à être éloignée de celle que je suis vraiment.
Combien de fois ai-je joué un rôle de composition et je me demande même comment il a été possible d'aimer cette autre que moi ?
Peut-être que finalement je n'autorisais personne à aimer la vraie moi.
Et puis curieusement, dans ces deux dernières années, ce chaos amoureux s'est apaisé.
Est-ce parce que j'ai rencontré un homme qui ne se pose pas la question de savoir si je devrais changer pour lui plaire ou être différente pour qu'il m'aime ? Est-ce aussi parce que je m'accorde enfin le droit d'être cette personne qu'il aime, c'est-à-dire moi ?
Tout ça peut paraître compliqué… En fait nul besoin de chercher midi à quatorze heures. Je savoure simplement le fait d'être aimée pour moi.
jeudi 4 décembre 2014
Vivement jeudi
Je ne travaille pas le mercredi.
Ce jour-là mon réveil sonne dix fois plus tôt. J’enchaîne tout ce que je n’ai pas eu le temps de faire avec tout ce que j’ai à
faire sans oublier tout ce que j’ai pu oublier de faire et ce que je pourrais
bien oublier de faire si je ne le fais pas. Parce que travailler à la maison,
cela veut dire travailler aussi dans et pour la maison. Parce que même quand je
suis installée à mon bureau en train de travailler avec un énorme panneau
« ne pas déranger », il y a toujours une petite voix pour
me rappeler que, maman je suis en retard, tu peux m’emmener… la machine à laver
attaque l’essorage… bonjour, les fenêtres Bytra, nous menons une enquête…
maman, tu ne sais pas où j’aurais mis… excusez-moi de vous déranger,
auriez-vous cinq minutes à me consacrer… maman, je trouve pas ma raquette de
tennis… vous allez être mis en contact avec votre correspondant… à peine cinq
minutes… maman, le chien voudrait sortir… qu’est-ce qu’on mange ? le téléphone sonne... bonjour
c’est le facteur pour les étrennes… tu pourras venir me chercher… je suis votre
voisin... quelqu'un a vu le téléphone? je n’ai plus de connexion internet… maman, la livebox est rouge…
bonjour c’est le plombier, je peux passer ? … mes baskets ne me vont
plus… vers 16 heures… le chien voudrait rentrer… t’as pas vu mon écharpe
verte ? comme c’est mercredi… j’ai sport demain… je crois que ça sent le brûlé…
je me suis dit que t’aurais bien cinq minutes… si tu me donnes de l’argent je
peux aller les acheter… vous pouvez déplacer votre voiture… pour papoter… tu ne
peux pas y aller à pieds… j’ai promis d’avoir fini ce boulot ce soir… ah oui il
pleut des cordes… il faudrait que vous coupiez l’eau… si tu es prête on y va…
et l’électricité… zut je n’ai pas sauvegardé… quoi il est déjà 16 h 10… bonsoir
monsieur… vous pouvez descendre à la cave… non, c’est sûr je n'aurais pas fini ce soir…
oui oui vous l’aurez demain matin, c’est promis… qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Au fait y a monsieur machin qui a appelé... il aimerait bien que tu passes... non pas demain ce soir...
...
...
...
...
J'aimerais tant pouvoir travailler le mercredi.
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