Je suis sûre que j'ai grossi.
Je pense qu'il a suffi que je réattaque le boulot - depuis lundi, c'est ma triste réalité - pour que hop, subito presto, les kilos pointent leur graisse.
C'est indéniable : tant que j'étais en vacances, ma silhouette était comme apaisée, presque fine, allégée et toute en sveltesse (!).
Mais là, j'ai grossi.
Et je sens la menace qui rode autour de moi, sournoise, déstabilisante.
J'ai grossi.
Par exemple, ce matin j'enfile une petite robe plutôt seyante, je jette un œil dans le miroir et là, horreur, malheur, l'impression de voir une merguez boudinée dans un morceau de tissu coloré.
- Elle a rétréci ?
Non : sois honnête, cette robe a été lavée et relavée, elle n'a jamais bougé et il y a quinze jours, elle t'allait parfaitement.
Je ne peux pas me voiler la face. Me voiler tout court…
J'ai grossi.Alors du coup je culpabilise et j'hésite même à croquer dans les calissons d'Aix que, traditionnellement, deux fois par an pas plus (c'est-à-dire à chacune de ses vacances), ma boss me rapporte très généreusement.
- Je vous en offre un ?
Est-ce bien moi qui parle ? Moi qui, habituellement, les conserve jalousement par-devers moi ! Allez, soyons folle, je régale le bureau, le couloir...
Il ne faut pas qu'ils l'apprennent mais j'ai grossi. De toute façon, ils n'ont pas les yeux dans leur poche et ils s'en rendront bien compte par eux-mêmes.
- Elle n'aurait pas un peu grossi ?
Bilan de l'opération : dans la boîte, trois ou quatre calissons se battent en duel. La menace s'éloigne, mes regrets avec...
Mais voilà que ce soir, les enfants me réclament des pâtes pour fêter la rentrée. La pasta, avec la sauce aux tomates du jardin (les miennes et je ne suis pas peu fière !), basilic (idem) et ail frais, huile d'olive, parmesan. Un plat de roi. De reine. Qui sent l'été à plein nez. Rien que d'en parler, nous salivons mais la menace est là qui rode autour de moi…
- Si on se faisait plutôt une grosse salade ?
Et oui, maman a grossi alors c'est tournée générale de salade verte !
"Devant leurs mines dépitées, je prends pitié".- Allez je vous fais des pâtes au pistou…
Je n'en mangerai que trois ou quatre… pâtes, cuillères, assiettes ? J'ai même léché la casserole avec l'aide de mon grand. Et fini le morceau de parmesan.
C'était trop tentant.
Morale de l'histoire : à l'heure qu'il est, je m'interroge sur ce que je vais bien pouvoir me mettre sur le dos demain. On annonce une météo ensoleillée, un ciel dégagé mais il est hors de question de réitérer l'expérience de ce matin. Alors je vais miser sur la tenue camouflage, surtout qu'avec le bon petit plat de ce soir…
…j'ai dû vraiment grossir.
Est-ce ce que c'est ça qu'on appelle une relation de cause à effet ?
les causes: cuisiner pour des gens qu'on aime,partager, se régaler
RépondreSupprimerles effets:des jolis souvenirs, de jolis momments
et tout le reste, mais qu'est ce qu'on s'en fout!
Biz,Isa
Certes, tu n'as pas tout à fait tort même si, toi, tu as une ligne exemplaire dont les effets se remarquent à l'œil nu !
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