Sa voix hors du temps, presque déchirante parfois, sa mélancolie élégante me vont bien ce soir. Je déteste les retours de vacances. Toute petite déjà, je ne supportais pas les valises que l'on défait et qui relèguent le temps d'été au rang de vulgaires souvenirs.
Lundi lorsque j'ai repris le boulot, la première personne que j'ai croisée était la femme triste (lire l'épisode du 21 janvier 2014 Un air triste). Elle était bleu marine et grise des pieds à la tête, là où j'affichais un bronzage radieux et une jupette virevoltante. Elle a répondu à mon bonjour du bout des lèvres. Le temps était très gris et cette triste rencontre matinale m'a fait l'effet d'un mauvais présage.
Chez moi, j'essaye de me réapproprier les lieux, opération rendue pénible par la colonie de puces de parquet qui l'a investie. D'ailleurs le poisson rouge n'a pas survécu à la quantité d'insecticide que j'ai dû déverser et finalement cela me rend un peu triste de ne plus le voir tourner en rond dans son bocal.
Mes enfants sont repartis chez leur père, le chien est avec eux, et la maison est beaucoup trop calme ce soir. Dehors le rideau noir de la nuit est tombé plus tôt qu'à l'accoutumé. Il est à peine 22 h 15 et je n'ai rien vu venir.
Les jours raccourcissent, ma bonne dame.
Je déteste vraiment les retours de vacances.
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