Je n’ai plus l’habitude.
Elle était face à moi tous les matins. Qu’elle murmure, bruisse, clapote, gronde, j’aimais l’entendre.
J’avais la peau salée et j’aimais la goûter d'un coup de langue sur le haut de l’épaule. Un tic venu de l’enfance et que j’ai conservé.
J’avais encore quelques grains de sable égarés sur la peau dorée de ma jambe. Dessin un peu anarchique. Petit tatouage éphémère.
L’eau de la douche a eu raison de tout ça.
Hier sur la plage, je l’ai regardée intensément. J’ai essayé de m’en imprégner pour après, plus tard quand elle ne serait plus là. J’avais envie d’être absorbée.
J’ai ouvert grand mes yeux, mes poumons, j’ai respiré à son rythme, je me suis laissée prendre par son flux.
Une de mes cousines m’a dit
- Fais des provisions, mets t’en plein la vue…
J’avais l’impression de l’avoir pleine en moi. D’en être envahie, partout. D’être invincible.
J’ai ouvert grand mes yeux, mes poumons, j’ai respiré à son rythme, je me suis laissée prendre par son flux.
Une de mes cousines m’a dit
- Fais des provisions, mets t’en plein la vue…
J’avais l’impression de l’avoir pleine en moi. D’en être envahie, partout. D’être invincible.
Mais ce matin alors que j’entends le bruit de la rue, je ne suis plus qu’un océan de vide.
J’ai le mal de mer.
Nous t'attendons l'année prochaine, elle sera toujours là!
RépondreSupprimerMais c'est bien triste vos volets fermés au dessus du Toul Ru.
Armelle