Oui je sais, si je suis positive, il me reste encore deux jours. Mais comme ce soir je ne le suis pas et c'est mon choix, c'est le weekend et donc il faut l'admettre les vacances sont bel et bien finies.
Je scrute le ciel, gris et moche. J'ai rallumé le chauffage et malgré un léger hâle attrapé par hasard à l'île de Ré, j'ai enfilé un gros pull et des chaussettes épaisses pour me tenir chaud.
Dans la maison, il me reste encore plein de choses à faire que je n'ai pas faites, que j'aurais dû faire et je sens déjà les regrets m'envahir. Qu'importe après tout ?
J'aurais bien planté quelques fleurs ou pieds de tomates mais je trouve la terre trop détrempée et froide et surtout l'envie n'y est pas. La nature attendra.
Je regarde les informations qui tombent sur l'écran de télévision : on y meurt, on y pleure, on y crie. J'appuie sur la télécommande pour faire disparaître cette détresse.
Dans la grange la chienne aboie. Elle aussi a décidé de s'y mettre. Je rentre dans le bâtiment et je comprends ce qu'il se passe. Elles sont deux, chacune posée sous une poutre.
Les hirondelles sont de retour et je souris enfin.
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