Petit matin. L’aube est encore grisâtre derrière le volet et de mon lit, là où normalement j’entends passer les premières voitures des travailleurs matinaux, c’est un chant incroyablement mélodieux qui pénètre dans ma chambre.
Il y a dans ces trilles une force étonnante qui arrête les moteurs, étouffe les bruits sourds de la ville.
Habituellement j’aime le chant des oiseaux quand il fait encore trop tôt pour se lever. Mais là j’aime le chant de cet oiseau tout court qui ne chante que pour moi.
Je quitte la tiédeur de ma couette et le clair obscur de la chambre. Je veux en avoir le cœur net.
Je pose un pied dans ma cour et je vois sur le haut de la grange l’énergumène qui m’a fait sortir de mon lit.
Un gros merle noir au bec jaune me nargue et m’embobine, marque un silence avant de reprendre ses vocalises et me charmer définitivement.
Pure magie d’un petit matin d’avril.
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