- Moi je prépare des verrines…
- … et moi je vous fais de belles assiettes de foie gras avec une petite salade…
- … j'ai une recette de poularde en croûte de sel …
- … un vrai gratin dauphinois …
- Et le dessert ? Qui s'occupe du dessert ?
- Tu veux pas nous faire une tarte au citron ?
- Ah non, une tarte aux framboises…
- … je prends le dessert…
- Mais avec la poularde, ça ne te fait pas trop ?
- Ne t'inquiète pas, ça ira très bien… (entre parenthèses, avec lui, je m'inquiète de moins en moins)
Et comme j'ai toujours des idées lumineuses, je n'ai pu m'empêcher de rajouter :
- … et ce qui serait encore mieux, c'est qu'en plus on se fasse un cadeau d'assiette !
- … bah c koi ?
Le principe que j'édicte étant un cadeau d'une valeur de moins de 2 € valable pour tout le monde = un cadeau par personne à table.
- … beh j'sais pas moi ce que je vais pouvoir trouver.
- C'est rigolo comme truc...
- J'n'ai pas d'idée...
- Moi j'en ai une !
Et nous nous sommes quittés sur ces supputations.
Nous sommes donc le fameux soir. L'ambiance est douce et détendue.
Une fois le traditionnel échange de "vrais" (et beaux) cadeaux, l'apéritif et ses fameuses verrines consommés, nous passons à table. Je réalise que je n'ai pas dû être assez explicite dans mes consignes.
1. Mon grand a déposé sur chaque chaise un petit paquet… l'assiette, l'assise : le vocabulaire peut prêter parfois à confusion.
2. Mon amoureux a placé à côté de chacune de nos trois assiettes une surprise… j'avais pourtant dit un par personne.
3. Moi j'ai respecté à la lettre ma propre consigne, ce qui signifie que je m'entends bien avec moi-même et c'est un grand progrès.
4. Ma chipie me demande d'une voix… indéfinissable où je compte m'asseoir avant de disparaître dans sa chambre.
Je la rappelle à l'ordre d'un :
- … mais nous passons à table !
Son frère ricane sous cape.
- Et voilà mon cadeau d'assiette…
En train d'admirer la superbe assiette de foie gras posée devant moi, je lève la tête et découvre posé devant moi, un bocal rempli d'eau dans laquelle évolue un … poisson rouge !
- C'est une bonne idée, non ? Tu dois être contente…
Le sourire est malicieux. Et délicieusement insolent.
En septembre dernier, alors que ma petite chipie me réclamait à corps et à cris le poisson rouge que j'avais promis fort malencontreusement avant les vacances, nous avions accueilli un chaton. Je pensais avoir clos l'histoire du poisson rouge d'un :
- Un chien, un chat, je trouve que c'est largement suffisant.
Manifestement pas elle.
Quand j'etais enfant, mon poisson rouge s'appelait Théodore (parce que : Theodore, je l'adore) ; il a un nom le tien?
RépondreSupprimerSushi… il s'appelle Sushi !
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