C'est ce que me dit ma copine à la machine à café tout à l'heure. Il faut dire que je l'ai chargée d'une mission spéciale : elle met en pages les quatre premières années de mon Scénario anticrise. Et ça commence à en faire.
- On te sent... différente...
Quatre ans déjà que je l'écris ce scénario. Il m'en a coûté du temps. De l'énergie. Ces rendez-vous pas forcément quotidiens, pas forcément réguliers, avec ses petites interruptions de programmes.
Est-ce que je me doutais quand j'ai commencé ce vendredi 9 janvier 2009 que je mettais le doigt dans un engrenage.
- Même la façon dont tu écris a changé...
Le style du tout premier épisode est un peu précieux, presque maladroit à force de vouloir être poétique.
- Tu ne ressembles plus à celle qui n'osait pas dire "je" et se cachait derrière le "tu"...
Oui c'est vrai, j'avais du mal à avouer que c'était moi qui écrivais. Comme si j'avais honte de mes coups de gueule, mes larmes, mes bouffées d'émotion, mes éclats de rire, mes sourires. Ou alors honte de moi tout court.
- C'est vraiment troublant.
Je voulais que chacun de mes textes soient parfaits. Comme ma vie d'alors.
- … voire hallucinant...
Elle n'a pas tort, ma copine... Celle qui écrivait ce vendredi 9 janvier 2009 n'existe plus que sur le papier. Son existence a été submergée par les changements.
C'est totalement hallucinant.
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