J’aime les vacances pour les rencontres que
j’y fais.
Au marché, je croise une jeune femme avenante.
Elle vend de la douceur en pot… Derrière
elle, ce ne sont que promesses de caramel au beurre salé, à la noisette, à la
vanille, au chocolat, au café. Sans conservateur ni additif. Juste le beurre,
le sucre, la crème et elle.
J’aurais envie de plonger mon doigt dans
chacun des pots. Je me retiens : une petite touillette en bois jetable fera
l’affaire.
Je goûte.
Je me lècherais bien les babines. Je me
contente de sourire.
Elle a les yeux qui pétillent et une peau
dorée aux couleurs de son caramel.
- C’est ma fabrication… me dit-elle.
Avant d’ajouter :
- Je suis karamélière, avec un k pour rester
fidèle à ma Bretagne.
Ce matin, passant sur le parvis de l’église de
Mesquer, je m’arrête devant un rosier blanc planté au pied du contrefort de
l’église
Soudain, j’entends la voix d’un ange. Je tends
l’oreille vers ce chant qui vient jusqu’à moi.
C’est un air que je connais, un gospel déjà
entendu.
L’instant est comme suspendu à cette porte de
bois entrouverte sur une nef de pierre et la silhouette que j’aperçois.
Je rêve, peut-être.
Mais une jeune femme un peu ronde apparaît à
ce moment. Elle descend les trois marches du perron de pierre.
Elle semble ailleurs.
Je lui dis :
- Belle résonnance, n’est-ce pas ?
Elle me sourit :
- Oui ça sonne vraiment bien…
Un brin nostalgique, je la regarde s’en aller
et s’évanouir dans la ruelle.
Ma part de rêve.
Quand on te lit, une recette culinaire apparaît souvent en filigrane : à passer au chinois et à savourer ensuite.... Toper la quintessence, la substantifique moëlle... L'envie de presser la méduse pour en extraire un bout, un goût de caviar...
RépondreSupprimer